Nombre de page : 457
Edition : Black book, collection A dé couvert
Parution : 1er octobre 2010
PRESENTATION DE L'EDITEUR : Syrine, marseillaise de 16 ans, vient de déménager en Bretagne. Depuis quelques mots, elle ressent d'étranges douleurs dans le dos, a de brusques envies de viande crue et sent "une présence" en elle. Ses nuits sont émaillées de cauchemars terrifiants et fantastiques, qui laissent en elle leur empreinte de feu, de sable et de sang. Entre les difficultés d'adaptation dans son nouveau lycée et les conflits avec sa famille à qui elle dissimule son état, l'adolescente se heurte de plein fouet à une interrogation cruciale : sombre-t-elle dans la folie ou est-elle confrontée à un phénomène surnaturel lié à un mythe vieux de plusieurs siècles ? Ainsi Syrine se renferme sur elle-même, malgré les liens qu'elle tisse avec Gauthier ou ceux qu'elle tente de créer avec Agnès, une lycéenne mystérieuse et solitaire. Un matin, Syrine réalise que les hommes qui attendent Agnès chaque soir à la sortie du lycée la suivent aussi. Puis elle réalise qu'elle les a déjà vus : à Marseille, lorsqu'ils sont venus proposer un nouveau travail à son père. Loin des clichés sur les super-héros et l'adolescence, le style du récit sonne juste, et réussit à mêler harmonieusement réalisme authentique et évasion fantastique. Dans CHANGELINS, le fantastique est aussi un prétexte pour aborder des problèmes sociaux plus graves comme l'intolérance, l'adolescence et la maladie, sans tabou.
MON AVIS : Un roman bien consistant sur le thème de la métamorphose. L'histoire de Syrine, ado de 16 ans, qui souffre d'un mal mystérieux. depuis quelques temps, des excroissances sont apparus dans son dos, son corps lui fait mal et le pire, elle a envie de sang. Mais le vampirisme n'a rien a voir la dedans. Terrorisée, incomprise, Syrine souffre. Est-elle malade ? Que devient-elle ?
Sur fond de folklore (la vieille légende de sa grand-mère serait-elle vrai ?), ce roman va plus loin que la simple histoire fantastique car on assiste à la métamorphose de Syrine. Ce qui change vraiment c'est que pour une fois, elle se fait vraiment dans la souffrance, que l'on ressent à travers le récit. Syrine lutte contre le mal qui la ronge, en silence. Ses amis s'éloignent d'elle, elle garde le secret sur son état de peur qu'on la prenne pour une folle.
Et pour ne pas arranger les choses, un déménagement en Bretagne, dans un lycée ou ses seules origines la font d'emblée passer pour une paria. Rejetée, maltraitée, incomprise, rien ne va pour Syrine. Ses accès de violence et le secret sur son état, détériore ses rapports avec ses parents. Elle va également se rendre compte qu'un danger la guette, des hommes semblant s'interesser à son cas.
Malgré tout, elle va tenter de nouer une relation avec le seul de ses nouveaux camarades qui ne la rejette pas. Petit à petit, elle apprendra à faire confiance à une autre personne et se fera même une alliée innatendue.
Un récit qui ne fait pas dans la dentelle, dur et efficace avec quelques scène assez glauques par moments.
Petit bémol, en voulant s'encrer dans le réalisme, Sophie Dabat intégre quelques passages où Syrine se confie à son blog. Et là, le langage SMS devient vite insupportable
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