Hachette a interviewé Christine Férét-Fleury, auteur de "La Trace" et de "Sissi". Voici ses réponses :
Comment vous est-il venu l’idée d’écrire ?
Avec le goût de la lecture. Il arrive toujours, dans la vie d’un écrivain en herbe, un dimanche pluvieux où – catastrophe ! – on a fini le livre passionnant qui vous a tenu en haleine depuis le samedi matin. Et alors… on se met à inventer une histoire. Et à l’écrire. Et on est mordu pour la vie par cette drôle de maladie dont on ne souhaite pas guérir.
Que pensez-vous des couvertures de vos livres ?
En général, je les aime bien. Elles expriment une autre vision de mon histoire, celle de l’illustrateur. C’est à la fois troublant et agréable de voir ses personnages représentés.
Y a-t-il une part de votre personnalité dans vos personnages ?
Toujours. Sinon je ne parviendrais pas à les rendre vivants… Mais je me projette aussi dans des personnages très éloignés de moi. Les personnages antipathiques sont passionnants. Ils me permettent d’élargir le champ de ma compréhension, du moins j’en ai l’impression.
Comment passe-t-on d’un roman comme Sissi à celui de La Trace ?
Comment passe-t-on de la lecture de Sissi à la lecture de La Trace ? Par curiosité. Par goût de la variété. Pour moi, c’est la même chose. La personnalité humaine est complexe et parfois contradictoire, c’est ce que j’exprime par l’écriture. Du moins j’essaie !
Concernant La Trace
Comment avez-vous choisi ce thème si original et "frais" de La Trace > dans la mode Bit-lit qui nous entoure ?
Il s’est imposé à moi, comme tous les sujets de mes livres. J’avais, depuis longtemps, envie d’écrire un livre sur la transmission entre plusieurs générations de femmes. Et je suis fascinée par la route, en général. Quand on est sur la route, le destin est en quelques sorte suspendu ; on dispose de temps pour réfléchir, pour faire le point. Je me suis offert, et j’ai offert à mes personnages, ce répit.
Aviez-vous eu d’autres idées de titre pour La Trace ?
Le premier titre était “Mother road”. C’est ainsi qu’on appelle la route 66 aux Etats-Unis. Le double sens me plaisait. Heureusement, La Trace est aussi un titre à double sens. Trace concrète ou non, trace que l’on laisse dans l’espace mais aussi sur d’autres vies que la sienne.
Concernant Sissi
Etiez-vous fan de la série télé/du film Sissi ?
Oui, bien sûr ! Quand j’étais enfant et adolescente, les films passaient à la télévision tous les ans à Noël. C’était presque un rituel !
Et peut-on lire Sissi sans connaitre ni la série ni le film ?
Oui. Le dernier roman de la série coïncidera avec les premier des films, mais pour l’essentiel, je raconte l’adolescence de Sissi.
Comment s’est passé votre travail de renseignement historique sur les personnages ?
J’ai lu de nombreuses biographies de François-Joseph et d’Elisabeth d’Autriche, mais aussi ses poèmes, certaines de ses lettres… et j’ai consulté des essais historiques sur cette période, l’Autriche-Hongrie était une véritable mosaïque de pays et de nationalités, dont il n’est pas toujours facile de se faire une idée claire ! C’était passionnant, j’ai beaucoup appris. J’ai l’impression d’avoir voyagé dans le temps…
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