Nombre de page : 238
Edition : Pygmalion
Date de sortie : 27 Avril 2016
PRESENTATION DE L'EDITEUR : On m’a demandé un jour de définir ma douleur. Je sais dire ce que je ressens lorsque je m’enfonce une épine dans le pied, décrire l’échauffement d’une brûlure, parler des nœuds dans mon estomac quand j’ai trop mangé, de l’élancement lancinant d’une carie, mais je suis incapable d’expliquer ce qui me ronge de l’intérieur et qui me fait mal au-delà de toute souffrance que je connais déjà.
La dépression.
Ma faiblesse.
Le combat que je mène contre moi-même est sans fin, et personne n’est en mesure de m’aider. Dieu, la science, la médecine, même l’amour des miens a échoué. Ils m’ont perdue. Sans doute depuis le début.
J’ai vingt-neuf ans, je m’appelle Camille, je suis franco-belge, et je vais mourir dans trois mois.
Le 6 avril 2016.
Par euthanasie volontaire assistée.
MON AVIS : J'ai entendu parler de ce livre, bien avant sa sortie et rien que le résumé apporte son lot d'émotion. On sait d'embler que le sujet abordé est un sujet sensible et que ce livre ne pourra laisser personne indifférent.
A 29 ans, Camille a l'impression d'être au bout de sa vie. Une vie qu'elle a passé avec un sentiment de mal-être, un corps qu'elle n'a jamais accepté et une incapacité à être heureuse malgré l'amour de ses parents. Une vie que l'on découvre en "accéléré" dans le prologue, qui nous décrit toutes les phases par lesquelles est passé Camille : boulimie, anorexie, dépression profonde, tentative de suicide. Jusqu'à ce moment où elle entrevoit la solution ultime : l'euthanasie volontaire assistée, légale en Belgique et qu'elle effectue les démarches.
Puis on entre dans le vif du sujet, le décompte jusqu'à la date de sa mort que Camille accueille comme une délivrance même si elle se heurte à la réaction de ses parents. Mais qu'importe, elle s'installe dans un centre qui l'accueillera jusqu'à la date fatidique. On assiste à son quotidien, dans lequel on perçoit sa détermination et l'impact de sa décision sur sa vie. Elle y fait une rencontre qui va chambouler ce quotidien et paradoxalement apporter des sentiments nouveaux dans sa vie mais seront-ils assez fort pour la faire changer d'avis ?
Sophie Jomain a mis ses tripes dans ce livre en osant aborder un sujet très sensible. Car l'euthanasie provoque encore de grand débat en France, assimilé au suicide. Que l'on soit pour ou contre, il est impossible que ce livre ne vous procure aucun sentiment. Certains seront sans doutes choqués ou en colère contre la décision de Camille car elle baisse les bras. D'autres diront qu'elle a le courage d'assumer une pareille décision. Car quand on voit les répercussions de la dépression sur le corps de Camille, on peut comprendre qu'elle envisage cette décision ultime.
En voyant le sujet, j'avoue avoir eu peur que le livre soit "lourd" à lire, provoquant un peu un sentiment de déprime mais il ne fut rien de tout cela. On ressent des émotions, on entrevoit des espoirs mais a aucun moment il ne m'a mis le moral en berne. Le petit point qui me chiffonne par contre, c'est la toute fin que j'ai trouvé un peu brute et qui m'a laissé un goût d'inachevé. Je pense que c'est un parti pris de l'auteur qui laisse le soin à ses lecteurs d'imaginer la suite.
En conclusion, un sujet délicat traité avec la délicatesse de l'auteur, tout en justesse. Une lecture dont on ne sort pas indemne, que l'on soit pour ou contre la décision de Camille et le sujet en particulier.
Merci aux editions Pygmalion et Sarah pour m'avoir permise de découvrir ce livre.
Sur amazon : Quand la Nuit devient jour
Un roman sur l'euthanasie ne me tente pas trop mais j'adore Sophie Jomain donc pourquoi pas un jour ! Belle chronique :)
RépondreSupprimerC'est une auteure que j'aimerai découvrir, et ce nouveau titre me tente bien.
RépondreSupprimerCa a l'air très triste donc pas pour moi :( !
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