Les valises / Sève Laurent-Fajal

Auteur : Sève Laurent-Fajal

Nombre de page : 320

Editeur : Gallimard Jeunesse, Collection Scripto

Date de sortie : 15 Septembre 2016

PRESENTATION DE L'EDITEUR : Ce dimanche de 1982 dans le car qui emmène sa classe, Sarah n'est pas de bonne humeur. Sa meilleure amie, Josy, ne lui parle plus. Ce frimeur de Jérôme avec sa cour l'exaspère. Et ce voyage scolaire pour aller voir les barbelés d'Auschwitz est interminable. Mais sur place, devant un amoncellement de valises exposées dans une vitrine, elle est bouleversée. Un nom écrit à la craie sur l'une d'elles la saisit jusqu'au malaise : Levin. De retour chez elle, Sarah est déterminée à obtenir les réponses aux questions qu'elle se pose depuis toujours : qui est son père ? Pourquoi ne l'a-t-elle jamais vu ? Pourquoi sa mère est-elle incapable d'en parler ?

MON AVIS : Le résumé de ce livre a attisé ma curiosité. C'est ce qui a motivé mon choix de le lire pour voir comment allez être traité le sujet de la quête d'identité.

Lors d'un voyage scolaire à Auschwitz, un nom sur une valise attire l'attention de Sarah et déclenche une sorte de pressentiment chez l'adolescente. Elle a l'impression que ce nom est lié à son histoire personnelle. Elle s'interroge alors sur sa propre famille et surtout sur le secret bien gardé par sa mère : l'identité de son père. Qui est-il et pourquoi sa mère s'est-elle isolée à ce point de sa famille. Cette quête de réponse va devenir une véritable obsession pour Sarah.

L'histoire part d'un voyage scolaire qui déclenche une quête d'identité chez une adolescente. Pourquoi ce nom a t'il déclenché ce bouleversement chez Sarah et pourquoi a t'elle la certitude qu'il est lié de près ou de loin à sa famille. Cet élément déclencheur agi comme une intuition chez Sarah et va l'orienter dans ses recherches : hasard, coïncidence ou signe du destin ? 

Sarah vit seule avec sa mère et leur rapport ne sont pas des plus affectueux. On sent comme une certaine réserve entre elles. Cette quête d'identité va survenir au moment où Sarah craint de perdre sa mère mais aussi lorsqu'elle s'ouvre aux expériences des ados de son âge ; le premier amour. Autant d’événements qui motivent Sarah a aller au bout de son enquête pour faire la lumière sur le secret familiale.

Le roman est narré par Sarah, comme une sorte de journal intime. L'écriture prend donc parfois une tournure familière avec la façon de parler des adolescents en 1980. Du coup, par moment l'emploi de mots plus "savant" tranche avec le ton familier de Sarah. Je veux dire par là, que certains termes employés me semble peu adapté au vocabulaire de la jeune fille. C'est juste un petit détail mais qui n'empêche en rien d'apprécier la lecture.

En conclusion, un livre différent de ce que j'attendais peut-être en lisant le résumé mais qui m'a paru très interessant dans la façon de confronter le passé et le présent. La quête d'identité du père mais aussi de ses origines est traitée de manière interessante avec les éléments qui gravite autours du sujet principal. Je ne regrette absolument pas ce choix de lecture.

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